Skip to main content

Alternative textuelle

Aujourd’hui dans Dirty Design, on parle d’un monument du design, on parle de la Jeep. C’est moche, c’est carré, mais c’est redoutablement efficace et fonctionnel. Bienvenue du côté obscur du design, ou comment un bon design a révolutionné la manière de faire la guerre.

[Musique d’intro]

Nous sommes au début des années 1940, l’Allemagne nazie et le Japon ré-arment massivement. Les US n’ont pas le choix : ils doivent moderniser leurs équipements. Les Américains lancent donc un appel d’offre, un énorme appel d’offre, un véritable challenge. Ils demandent à 135 entreprises de créer un prototype de véhicule de reconnaissance en seulement 49 jours. 49 jours, sur 135 entreprises seulement 3 réussiront le défi. Bantam, qui s’occupera du design de la Jeep, Willys et Ford, qui s’occuperont de la production de masse. Bantam réussit un véritable tour de force du design avec un véhicule tout-terrain avec 4 roues motrices, efficace et peu cher.

La Jeep, c’est 3 choses principalement. D’abord, c’est hyper léger : 1 tonne. Avec ce poids, elle peut être emmaillotée dans sa propre capote pour franchir des fleuves. Deuxième chose, la Jeep est compacte : moins d’1 mètre 50 entre les roues, ce qui lui permet d’entrer dans les transports aériens américains. Et troisième chose, c’est robuste : une Jeep, c’est capable de transporter jusqu’à 272 kilos de matériel. Pari réussi donc pour la Jeep, qui est un véritable couteau suisse. Elle peut être transformée en ambulance, en transport logistique, en transport de troupes, en DCA mobile (Défense Contre l’Aviation). Au total, ce sont plus de 600.000 Jeep qui sortiront pendant la guerre et au plus fort de la production, ce sera 1 Jeep toutes les 2 minutes en sortie d’usine. La Jeep rejoindra les efforts de l’armée américaine pour standardiser ses équipements afin d’optimiser la manutention, les coûts de production et les réparations terrain.

La légende voudrait que le nom « Jeep » viendrait d’un personnage de Popeye : Eugene the Jeep, qui avait la particularité de pouvoir résoudre tous les problèmes.

Extrait de Popeye :

« His name is Eugene the Jeep, and he has magical powers. Hmm.. Magical powers ? I don’t believe that ! »

Deuxième version un peu moins folklorique : ça serait que ça vient d’une mauvaise prononciation des initiales « G.P. » pour « General Purpose », qui était en fait le nom que donnaient les Américains à leurs véhicules de reconnaissance. Choisissez celle que vous préférez, et je vous dis à la semaine prochaine !

[Musique d’outro]

Dernières vidéos